Quelles sont les différentes sirènes véhicules d’intervention ?
Dans l’histoire automobile, les avertisseurs sonores sont arrivés immédiatement, comme les sirènes de véhicules d’intervention. L’objectif est à chaque fois le même : appeler à la vigilance et avertir d’un potentiel danger. Depuis les premières sirènes pneumatiques à la sirène multi tons, la technologie a beaucoup évolué : chaque véhicule d’intervention a aujourd’hui sa sirène spécifique. Sauriez-vous les reconnaître ?
Les avertisseurs sonores des véhicules d’intervention au fil du temps
Avertisseurs et sirènes pneumatiques
À l’origine, avertisseurs sonores et sirènes fonctionnaient de manière manuelle. La sirène pneumatique reposait sur un principe très simple : une poire pour comprimer l’air et un cornet, avec entre les deux une lame métallique mise en vibration. Il suffisait de plusieurs cornets alternés sur les véhicules pour avoir plusieurs tons.
Avertisseurs et sirènes mécaniques
C’est en 1908 qu’a été inventé l’avertisseur sonore mécanique, Klaxon étant en réalité une marque déposée en 1911.
Celui-ci était actionné manuellement, par une manivelle reliée à une roue crochetée et une membrane souple.
Ce sont les premières sirènes de police, qu’on retrouve souvent dans les films de Buster Keaton.
Avertisseurs et sirènes électromagnétiques
Progressivement, les sirènes et avertisseurs sonores se sont perfectionnés. Les modèles électromagnétiques, de par leur précision, permettaient de définir alors parfaitement la tonalité choisie, aussi bien en termes de durée que de fréquence.
Avertisseurs et sirènes électroniques
Désormais, tout est électronique avec des modules permettant des sirènes multi-tons. La sirène multi ton présente de nombreux avantages puisqu’un seul modèle permet de créer différents types de signaux sonores : pompiers, police, ambulances…
Comment reconnaître les sirènes des véhicules d’intervention ?
Sirènes des véhicules prioritaires
Même si cela peut varier d’un pays à un autre, un véhicule d’intérêt général prioritaire en Europe dispose souvent d’une sirène dite deux-tons. Deux éléments vont alors déterminer cette tonalité : la fréquence de chaque son et la cadence (nombre de cycles par minute).
Par exemple en France, le 1er ton est toujours de 435 +/- 2/100 Hz, proche du La.
Le deuxième ton dépend alors du service de secours.
Pour la police, il s’agit de 580 +/- 2/100 Hz, proche du Ré.
Pour la gendarmerie, il s’agit de 732 +/- 2/100 Hz, proche du Fa.
Pour les pompiers, il s’agit de 488 +/- 2/100 Hz, proche du Si.
Pour le SAMU, il s’agit de 651+/- 2/100 Hz, proche du Mi.
Tous ont une cadence de 50 à 60 cycles par minute, sauf les pompiers (25 à 30 cycles / minute).
Le niveau sonore est de 110 db le jour.
Il ne change pas la nuit pour les pompiers et les gendarmes.
En revanche, il est abaissé à 70-90 décibels pour les autres véhicules.
Sirènes des véhicules non prioritaires
Les autres véhicules d’intervention urgente disposent de 3 tons.
Cela permet d’entendre qu’ils ne sont pas prioritaires.
Par exemple pour une ambulance en France :
– 1er ton de 420 Hz +/- 2/100, proche du Sol
– 2ème ton de 516 Hz +/- 2/100, proche du Do
– 3ème ton de 420 Hz +/- 2/100, proche du Sol
– 4ème ton : silence de 1 seconde et demi
En réalité, nul besoin d’avoir l’oreille musicale pour reconnaître les sirènes des véhicules d’intervention. Notre cerveau les enregistre très facilement, faisant qu’on réagit dès qu’on entend une sirène multi ton.
Il suffira par exemple de passer quelques jours dans une grande ville américaine pour garder à l’oreille le bruit d’une sirène de police.